Ho les grosses bébêtes ! (du 2 au 8 Mai)

Cette fois ci c'est la bonne ! Après une tentative avortée de quitter l'Inde (le train n'est jamais venu...), nous montons dans celui qui nous amènera à quelques killomètres de la frontière népalaise.

Ce sera l'occasion pour nous de découvrir le confort des voyages en classe populaire.

Le wagon est bondé, les indiens se pressent à chaque gare pour entrer en force (même si le train n'est pas encore tout à fait à l'arrêt). Certains s'installent tant bien que mal sur les portes bagages situés en hauteur, les gens s'entraident, se passent les colis et bagages en tout genre pour optimiser la place, on tient à 6 sur des bancs prévus pour 4. Et je vous parlerais à peine de l'odeur, sous 40° minimum, d'urine en provenance des WC voisins qui va et vient en fonction de la vitesse du train...

Le temps de quelques tracas administratifs à la frontière (tampon départ côté Indien et visa d'entrée côté Népalais) et nous voilà arrivés dans le dernier pays que nous visiterons avant notre retour en France. Gloups !

Notre arrivée à la frontière en bus

Récupération de nos visas

Nous n'irons pas beaucoup plus loin pour aujourd'hui. La nuit tombe rapidement. Nous marchons quelques temps afin de trouver un hôtel dans nos prix.

Nous y gouttons nos premiers momos : ravioles de viande ou de légumes cuites vapeur-1€ les 10 en moyenne. Un délice ! Nous en mangerons pratiquement à chaque repas au Népal.

Nous avons simplement passé une "ligne" immatériel entre deux pays et nous sommes au Népal que depuis quelques heures mais nous notons déjà quelques différences : les rues y sont bien plus propre, les vendeurs de tous poils ne nous sautent plus dessus et les sourires sont plus fréquents.

Pour notre première étape au Népal, nous nous dirigeons vers le Chitwan, le plus vieux parc national du Népal, dans la région du Téraï. Chitwan signifie le "Cœur de la jungle" en Népalais. Et oui je découvre avec étonnement que le Népal ce n'est pas que des montagnes mais également des jungles luxuriantes !

Nous arrivons le 3 mai en fin de journée à  Ratnanaga.  

En rentrant à la nuit tombée, après un dîner de momos, nous passons devant une "étable" d'un nouveau genre où se repose un éléphant ! L'image est magique !

L'attraction du coin c'est bien sur les safaris dans la jungle qui sont proposés dans plusieurs formules à pied, en bateau, en jeep, en bus mais aussi à dos d'éléphant !

Certaines familles possèdent donc un éléphant qu'elles louent aux touristes à la journée (avec le dresseur bien sur). Mais la nuit ces grosses bêtes sont installées dans une étable construite à côté de la maison familiale, en plein milieu de la ville. Normal quoi ! Chaque cornac gère son éléphant, et le ramène à la maison entre 2 sorties, lui prépare sa popotte, sa litière, le lave.  

Chut ! Y'a Dumbo qui fait dodo !

Le 4 nous nous rendons au centre de soin pour éléphants, l'occasion de nous approcher un peu plus de ces impressionnantes bébêtes!

Ce sera surtout avec les éléphanteaux que nous aurons du succès, les plus grands éléphants étant tristement attachés à un piquet.

Je comprends finalement que les bébés sont surtout intéressés par notre bouteille d'eau (il fait au Chitwan une chaleur d'enfer- chaud et humide).

Les  bouteilles d'eau défilent avec ces "petites" bêtes !

Tous les jours, en fin de matinée, les cornacs amènent leurs éléphants prendre un bain dans la rivière, l'occasion de les gratter, de les rafraîchir et de gagner un peu d'argent en faisant monter les touristes sur leurs dos pour que ces derniers se fassent arroser avec la trompe des pachydermes !

L'occasion est trop belle, nous voilà sur nos vélos le lendemain matin pour les approcher : le cornac propose à Mathilde de grimper. On entend tellement de choses sur les maltraitances à propos du dressage des éléphants pour ce genre de tours, que Mat ne veut pas monter dessus, mais demande si elle peut les aider à les laver...grattage du dos, de l'arrière des oreilles ... leur peau est un vrai cuir ! épaisse et dure, même au niveau des oreilles. L'éléphant se tourne, attention aux éclaboussures, et c'est reparti de l'autre côté...La trompe en mode périscope. Le moment est très sympa, Mat finit par lui grimper sur le flanc pour le gratter. faut ce qui faut !

Le Chitwan est connu ( c'est sympa les voyages, on apprend pleins de choses...) pour sa jungle qui abrite des rhinocéros unicorne et des tigres du Bengale, deux espèces menacées d'extinction. Cela explique tous les rabatteurs qui veulent t'emmener en safari.

Ça nous tente bien, mais on n'aime pas trop le côté rabattage et gros groupe pour aller observer des animaux...

On finit par tomber sur la petite boutique d'un passionné, et quand j'écris passionné, c'est un petit mot ! Un vrai amoureux de la nature ! 

On se donne donc rendez vous le lendemain matin, pour deux journées dans la jungle. Départ en pirogue, avec nos deux accompagnateurs. Il en faut un devant et un derrière pour marcher dans la jungle. Il nous explique les consignes de sécurité, ce qui te rappelle que tu as affaire à des animaux sauvages, et jme dis que je suis plutôt mal barrée car je ne sais pas grimper aux arbres...

La descente en pirogue au petit matin vaut le détour à elle toute seule ! On croise des crocodiles, notre premier (et oui, ceci est un spoil...il y en aura d'autres) rhino qui boit à la rivière : une masse impressionnante !! je ne les imaginais pas aussi massifs ! et là, je commence à me questionner sérieusement quant à ce safari à pieds...quelle idée !

On aperçois également de nombreux kingfisher (les petits oiseaux bleus que l'on voit sur l'étiquette de la bière éponyme (quand je dis qu'on en apprend des choses en voyage !) Ils sont magnifiques au plumage bleu électrique et orange, d'un bec rouge parfois, mais pour les images, il faudra vous contenter de l'étiquette des bières, ou de google...

kingfisher..flou !

La saison veut que les herbes soient hautes...et lorsque tu cherches à observer un tigre ou un rhino, t'as un peu peur qu'il te trouve en premier ! Dans ces conditions je n'ose pas trop m'éloigner pour faire pipi...d'ailleurs, ce n'est pas conseillé. 

Quelques baraques militaires sont installées sur les chemins : le braconnage de la corne de rhino est malheureusement d'actualité, et ils ont encore retrouvé il y a quelques jours une bête morte, les cornes manquantes.

Les guides nous mènent près d'un point d'eau dans la jungle, spot où les rhino ont tendance à venir se désaltérer... on en profite pour casser la croûte, la chaleur aidant et le ventre bien rempli, on s'assoupit à l'ombre des arbres...avant d'être réveillés par un gros fracas ! On a l'impression qu'il y a eu un gros choc. On sursaute tous les 4 ! L'un des guides nous dit de grimper aux arbres... ah ! la bonne blague ! Dans la précipitation, tout juste réveillée, lestée par mon pique nique (oui, je me trouve toutes les excuses possibles...)je n'y arrive pas et me casse la binette ! le bruit s'est calmé, heureusement ! Car j'aurais fini piétinée par un rhino...tristesse ! J'ai le palpitant qui se fait sentir! si j'avais été cardiaque, je crois que je l'aurais su à ce moment précis. Les autres redescendent, et se faufilent pour observer entre les feuillages : on aperçoit une masse se déplacer à environ 50 mètres de nous. 50 mètres ça paraît vraiment rien quand on entend la vitesse de charge : deux rhinos se foncent dedans ! Ils semblent au vu des bruits que ça recommence ! Et merde ! "Grimpe !" ah la bonne blague ! heureusement, cette fois, on me fait la courte échelle...mais vu la taille du tronc, s'ils se décident à foncer vers ici, c'est morte piétinée ET noyée que je vais finir, avec quelques feuilles dans les cheveux !

Finalement, ils semblent se calmer et s'éloigner...on n'aura vu que des bouts de leurs cuirs à travers les feuillages, mais je ne suis plus sûre du tout de vouloir les voir finalement... Pol est tout excité, les guides aussi ! moi, j'ai la vilaine frousse !

On repart donc de plus belle, à la recherche du rhino unicorne.

Oui, on finira par les trouver, on en verra une bonne dizaine, dont une famille, en train de pâturer tranquille.

La fin de journée approche, le soleil commence gentiment sa descente...Les guides nous emmènent vers une tour d'observation près d'un autre point d'eau en espérant apercevoir un tigre venant s'abreuver en fin de journée. La tour est à moins de 100 mètres, lorsqu'on entend un ronflement dans les hautes herbes juste à côté de nous...le guide lève son bras, je crois que le STOP est clair, il nous fait reculer : un rhino se balade à une poignée de mètres du chemin que nous empruntons.. Je cherche déjà un arbre accessible du regard (l'expérience !). Pol recule un peu trop vers l'étang...et se retrouve à littéralement à 2 mètres...d'une gueule de croco. Gloups ! rhino devant, croco derrière...manquerait plus qu'un tigre vienne se joindre à notre petite sauterie...le rhino finit par s'écarter un peu dans les herbes, le guide chope mon appareil photo et se cale en haut d'un arbre, le second nous emmène à la tour...le souffle du rhino...il est juste à côté de nous, mais bien plus intéressé par son dîner que par nous. Les accidents arrivent avec eux lorsqu'on les dérange, en se retrouvant malencontreusement sur leur chemin. On passe donc s'en faire de bruit, et rejoignons (enfin!) cette fameuse tour. Il nous a surement flairé, car une fois en haut de la tour, nous le voyons quitter le chemin pour prendre un bon bain...moment captivant !

On passera la soirée dans un petit hôtel sur l'autre rive, hors du parc protégé bien sûr, quelques rhinos viendront se baigner sous les étoiles dans le fleuve...Douce et chaude soirée.  

Le lendemain, on remonte jusqu'à la ville, le guide nous explique qu'il arrive que des hommes se fassent tuer par des tigres alors qu'ils fauchent les herbes...tout paraît tellement calme, les gens ramassent des herbes comme si de rien, que l'on oublierait ce danger. Une empreinte, et des griffures sur un tronc nous le rappeleront. Les tigres s'observent souvent de loin avec de la chance, car ils te repèrent bien avant que tu ne les vois semble-t-il. On reste à nouveau attendre près des points d'eau...le seul "tigre" que l'on verra est un papillon (oui, c'est son nom). 

La chaleur humide devient difficile à supporter, et ralentit nos journées. On procrastine pas mal. Dès que les pales du ventilo de notre chambre s'arrêtent à cause des pannes d'électricité, on se retrouve trempés...Il va être temps de penser à remonter vers les montagnes...

Avant de quitter le Chitwan, on loue à nouveau des vélos pour aller dans un parc à quelques kilomètres de là. Pas un chat ce matin, en dehors des militaires qui nous contrôle. On croisera des petits sangliers, on apercevra une biche sur une autre rive avec ses bois cassés...elle semble condamnée à attendre un prédateur. Sur un lac un peu plus loin, j'aperçois des bouts de bois...qui bougent ! La chaleur me joue des tours ? Non, ce sont des crocodiles ! il y a intérêts à garder les 2 yeux ouverts ici.

On s'arrête sur le retour dans une toute petite gargote pour se boire un coca. Quand tu y es, ça te paraît normal, c'est le genre d'endroit dont tu ne prends pas de photos car ils font partis de ton quotidien en voyage. Quand tu y songes rétrospectivement, tu en es nostalgiques de ces petites gargotes de bric et de broc qui vendent des rouleaux de PQ et cigarettes à l'unité, des cocas plus ou moins frais, des bonbons, et j'en passe, au milieu de petits villages, ou tu croises des poules, des canards, des enfants qui jouent avec  trois fois rien. D'autres sont des "restaurants", ou pour l'équivalent d'un euro à peine, tu vas manger une assiette de momos ou de chowmein touts frais, faits sous tes yeux. parfois c'est leur maison et leur "resto", tu manges à coté de leur lit. Pas de plat qui sort du congel et réchauffé par ici, tout est préparé en direct. Et ça finit par être ta normalité. 

Enfin voilà, on passera une bonne semaine dans le coin au final. Le Népal a une ambiance déjà bien plus reposante que l'Inde. Il commence à faire décidément bien trop chaud et humide, cela devient épuisant, même si l'on profite bien en contrepartie du peu de touristes que nous sommes.

Demain, c'est décidé, il est temps que l'on chope un car, direction Pokhara ! 

Avant de quitter le Chitwan, on loue à nouveau des vélos pour aller dans un parc à quelques kilomètres de là. Pas un chat ce matin, en dehors des militaires qui nous contrôle. On croisera des petits sangliers, on apercevra une biche sur une autre rive avec ses bois cassés...elle semble condamnée à attendre un prédateur. Sur un lac un peu plus loin, j'aperçois des bouts de bois...qui bougent ! La chaleur me joue des tours ? Non, ce sont des crocodiles ! il y a intérêts à garder les 2 yeux ouverts ici.

On s'arrête sur le retour dans une toute petite gargote pour se boire un coca. Quand tu y es, ça te paraît normal, c'est le genre d'endroit dont tu ne prends pas de photos car ils font partis de ton quotidien en voyage. Quand tu y songes rétrospectivement, tu en es nostalgiques de ces petites gargotes de bric et de broc qui vendent des rouleaux de PQ et cigarettes à l'unité, des cocas plus ou moins frais, des bonbons, et j'en passe, au milieu de petits villages, ou tu croises des poules, des canards, des enfants qui jouent avec  trois fois rien. D'autres sont des "restaurants", ou pour l'équivalent d'un euro à peine, tu vas manger une assiette de momos ou de chowmein touts frais, faits sous tes yeux. parfois c'est leur maison et leur "resto", tu manges à coté de leur lit. Pas de plat qui sort du congel et réchauffé par ici, tout est préparé en direct. Et ça finit par être ta normalité. 

Enfin voilà, on passera une bonne semaine dans le coin au final. Le Népal a une ambiance déjà bien plus reposante que l'Inde. Il commence à faire décidément bien trop chaud et humide, cela devient épuisant, même si l'on profite bien en contrepartie du peu de touristes que nous sommes.

Demain, c'est décidé, il est temps que l'on chope un car, direction Pokhara ! 

Enfin voilà, on passera une bonne semaine dans le coin . Le Népal a une ambiance déjà bien plus reposante que l'Inde. Il commence à faire décidément bien trop chaud et humide, cela devient épuisant.

Demain, c'est décidé, il est temps que l'on chope un car, direction Pokhara !