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La cité rose (les 11, 12 et 13 avril)

19 Mai 2017 , Rédigé par Pol Publié dans #Inde

Je suis malade… La nuit entre le 11 et le 12 se passe la tête et les fesses sur les toilettes… Et, à l’heure du départ, c’est en marchant comme un zombi que je rejoins la voiture.

Pankaj nous annonce une mauvaise nouvelle : il a crevé en venant nous chercher. Ne souhaitant pas changer lui-même sa roue, il prend la route à la recherche d’un garage.

Il finira par installer la roue de secours en plein désert, pendant que je finis de vomir le peu d’eau que j’ai réussi à boire. 

Nous arrivons à Jaipur, la cité rose du Rajasthan. J’aurais dormis tout le trajet.

Pendant que je me repose (encore) à l’hôtel, Mathilde tente une excursion dans les rues pour me chercher des bananes… Quelle infirmière aimante !

Elle rebroussera rapidement chemin une fois les fruits en poche en raison des regards et du comportement des indiens qu’elle croisera sur son chemin.

Il faut savoir qu’en Inde, beaucoup d’hommes que nous croisons portent sur Mathilde des regards lourds de sens, malgré ma présence à ses côtés. Elle est bien entendu très jolie mais surtout blanche. Cette couleur de peau semble être un critère de beauté en Inde (les hommes et les femmes à la TV ou au Ciné ont une peau très claire). La femme blanche a également une image sulfureuse en Inde (taper sexe sur google… vous tomberez sur des femmes blanches en grande majorité. Comme les indiens quand ils potassent leur éducation sexuelle).

En Inde, des hommes se baladant main dans la main (ou par le petit doigt) est tout à fait acceptable, ce sont des très bons amis (friend brother), deux femmes également (même si plus rare). Par contre un homme et une femme main dans la main est très mal vue. On ne touche une femme qu'uniquement en le privé. Bizarrement, les indiens s’empressent de serrer la main de Mathilde dès qu’ils en ont l’occasion, sachant que chez nous ce genre de pratique est tout à fait normale. Pourtant pour eux la connotation est tout à fait différente…

Mais dans la grande majorité des cas, après un examen approfondi de la silhouette de Mathilde (de bas en haut puis de haut en bas) les hommes finissent par prendre conscience de ma présence et détournent la tête. Mais ce jour-là à Jaipur, ils se font plus insistants…

Mat, presque unique femme dans la rue, ne restera pas longtemps en dehors de l’hôtel.

Le soir je me sens un peu mieux. Nous décidons donc de nous faire une petite toile dans le plus beau cinéma d’Inde : Le Raj Mandir.

C’est un cinéma gigantesque qui ne contient qu’une seule et unique salle. A la billetterie extérieure, les tickets sont de trois tarifs différents. Leur description étant en Hindi, nous choisissons le tarif central.

Le cinéma est constitué d’une salle immense servant de salle d’attente où vous pouvez vous équiper de coca, popcorn et même d’un véritable plateau repas (pour une blinde).

Quelques minutes avant le début du film, les portes s’ouvrent vers la salle de cinéma à proprement parler. Salle immense dont l’écran est pour l’instant camouflé derrière des rideaux rouges… Un vrai théâtre ! Nous aurons même droit à un entracte !

La cité rose (les 11, 12 et 13 avril)

Des indiens équipés de lampes torches aident les spectateurs à trouver leur place. Et oui ici, comme au théâtre, chaque siège porte un numéro.

L’un d’entre eux nous explique que nous ne sommes pas au bon endroit… Notre place correspond au balcon ! Ha oui y’a un balcon... Nous empruntons donc un escalier encore plus richement décoré que la grande salle (si c’était encore possible) pour trouver nos places.

Le film débute par l’hymne national indien avec le drapeau au vent sur grand écran. Tout le monde est début la main sur le cœur.

Le film sera en Hindi mais nous arrivons à comprendre l’histoire dans les grandes lignes.

Pour la faire courte : un jeune homme riche est amoureux d’une jeune fille « pauvre » (elle ne vit pas dans la rue non plus…). Elle tombe également amoureuse et ils vont se marier d’un mariage d’amour. Mais patatra… Elle ne vient pas à son mariage préférant partir à l’étranger étudier un métier (hôtesse de l’air). Lui, complètement détruit, décide de partit la retrouver. Il trouve son domicile et, complètement ivre, la kidnappe pour l’enfermer dans le coffre de sa voiture !!!!

C’est une comédie romantique, ne vous inquiétez pas !

Il finit par accepter l’ambition de la jeune fille et accepte l’idée qu’elle puisse vouloir un travail et elle, sans doute en raison d’un syndrome de Stockholm mal placé, l’épouse en Inde après avoir réussi avec brio ses études.

Fin !

L’intérêt de voir un film en Hindi est discutable mais le vrai spectacle se trouve dans la salle. Les Indiens rigolent à gorge déployée à chaque blague, applaudissent, vivent le film avec passion. Il s’agissait de la dernière représentation du film et la salle était presque vide mais l’ambiance était là !

Une sacrée expérience !  

La cité rose (les 11, 12 et 13 avril)
La cité rose (les 11, 12 et 13 avril)

Le lendemain, direction Amber et son palais à 11 km de Jaipur.

Il s’agit de l’ancienne capitale des maharajas de Jaipur (capitale du Radjasthan).

La forteresse, construite en haut d’un piton rocheux pour résister à l’envahisseur, subit tous les jours l’incursion d’une armée de touristes qui atteignent l’immense cour principale à dos d’éléphants. DES ELEPHANTS !!!!!!

De notre côté nous préférons monter en voiture, moins tape à l’œil.

Nous arrivons au bastion en même temps que les éléphants qui déposent, un à un, leurs touristes.

Malgré les grands tapis rouges vifs qui les recouvrent et les dessins de couleurs que certains portent sur leur trompe, nous trouvons ces animaux d’une grande tristesse… yeux vides, pas hésitants, … peut être que c’est seulement notre imagination.

La cité rose (les 11, 12 et 13 avril)
La cité rose (les 11, 12 et 13 avril)
La cité rose (les 11, 12 et 13 avril)
La cité rose (les 11, 12 et 13 avril)
Embouteillage d'éléphants à la sortie du palais

Embouteillage d'éléphants à la sortie du palais

Le palais est gigantesque et je préfère vous le présenter par quelques photos plutôt que par un long texte. Je retiendrais principalement la cour des femmes à l’ambiance carcérale. Une véritable prison dorée où, en plus des 12 favorites, près de 300 femmes attendaient le bon vouloir du Maharaja.

La cité rose (les 11, 12 et 13 avril)
La cité rose (les 11, 12 et 13 avril)
La cité rose (les 11, 12 et 13 avril)
La cité rose (les 11, 12 et 13 avril)

Après la forteresse, nous nous dirigeons vers la vallée de Galta, surnommé le « Monkey temple ».

Encastrée entre deux monts, la vallée dispose d’un grand nombre de temples occupés par une armada de singes qui attendent la nourriture apportée quotidiennement par les pèlerins.

Au fond de la vallée, un escalier suit le chemin des eaux sacrées qui jaillissent de la montagne pour atteindre un petit bassin où nous resterons un bon moment regarder les singes y plonger des toits voisins.

Une vue de l'entrée de la vallée

Une vue de l'entrée de la vallée

La cité rose (les 11, 12 et 13 avril)
La cité rose (les 11, 12 et 13 avril)
La cité rose (les 11, 12 et 13 avril)
La cité rose (les 11, 12 et 13 avril)
La cité rose (les 11, 12 et 13 avril)

Pour notre dernier jour à Jaipur, nous nous rendons à un observatoire astronomique, le Jantar Mantar, construit au XVIII siècle, histoire de changer un peu des palais et des temples.

Nous prenons un audio guide histoire de découvrir l’usage et le fonctionnement des nombreux instruments d’astronomie disséminés partout dans le parc.

On n’a rien compris…. On va dire qu’il faisait tellement chaud que nos cerveaux avaient fondu ou que l’audio guide était mal traduit…  Sans aucun mauvais esprit !

Nous aurons tout de même appris que beaucoup d’indiens amènent leur nouveau-né devant un astrologue pour que ce dernier réalise l’horoscope complet du bambin.

L'un des étranges appareil d'astrologie

L'un des étranges appareil d'astrologie

Et une description pour les amateurs !

Et une description pour les amateurs !

Nous passerons la fin de la journée à déambuler dans les rues de la ville et dans les marchés.

Nous ferons un passage obligé devant le palais des vents, plus une façade qu’un palais, où les femmes du harem pouvaient avoir un aperçu de la vie dans les rues sans être elle-même vues. La construction particulière de la façade a été pensée pour favoriser la circulation de l’air et donc rafraîchir l’atmosphère.

La cité rose (les 11, 12 et 13 avril)
La cité rose (les 11, 12 et 13 avril)
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La cité rose (les 11, 12 et 13 avril)
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