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... Philippines nous voila !

15 Mars 2017 , Rédigé par Mathilde Publié dans #Philippines

Mardi 28 février, premiers pas en Asie !

On a entendu de tout avant d'arriver à Manille, le mot d'ordre étant principalement "attention" !!!"Manille ville dangereuse", "enlèvement", "trafics" faisaient également partie de la panoplie. Sur les sites de sécurité à l'étranger, les Philippines sont en secteur "orange", c'est à dire "méfiance dans les déplacements, restez vigilants". Finalement, elles sont mises au même rang de vigilance que...la France ! ça fait relativiser la chose, et finalement, c'est une consigne de base pour tout voyage. Sachant qu'ici t'es dans un pays en voie de développement, tu vas pas exiber ton portefeuille, mais de toute façon, t'es blanc, donc ça se voit que t'es touriste.

Les locaux te diront que les Philippines, c'est plus de 7 000 îles, et que en gros, il y en a 4 où faut vraiment pas mettre les pieds, à savoir, le Sud : Mindanao, les îles Sulu (là où l'allemand a été kidnappé), et les mers alentours. Au final, les restrictions sont les mêmes depuis quelques années, en lien avec Abu Sayaf (excusez les fautes), ce qui n'empêche pas le tourisme de se développer. Au musée national de Manille, tu comprends que le sud est une mosaïque de langues mais aussi de religions. Principalement catholique, les Philippines sud sont plus nuancées, ce qui génère également des tensions entre communautés.  Les attentats qui peuvent sévir dans le Nord sont plus liés à des tensions politiques, ce qui est un autre problème...

Voilà, en quelques mots le contexte local...Si l'on devait n'écouter que les infos, on ne mettrait jamais les  pieds aux philippines, comme les touristes asiatiques ne viendraient pas France. 

C'est donc dans ce contexte que l'on arrive à Manille, 10h du matin, 30°, où le "vigipirate" local est d'actualité. On se croirait dans un aéroport parisien! ça nous change méchamment de la Nouvelle-Zélande...

On se chope un taxi et hop ! premiers embouteillages ! cela nous permet d'avoir un aperçu de la ville : des stands de briques(enfin, bois et paille) et de brocs partout, qui tiennent je ne sais comment, une ville polluée ++ où les gens portent des masques , ça crie, notre taxi klaxonne plus en 10min que moi en 12 ans de permis, il y a des tricycles et jeepneys multicolores de partout, tu ne sais plus où donner de la tête...

Tous les hommes mettent leur bidon à l'air quand il fait trop chaud...

Tous les hommes mettent leur bidon à l'air quand il fait trop chaud...

Les fameuses Jeepneys

Les fameuses Jeepneys

On arrive enfin chez Benie, après 1h de trajet pour quoi...15 km, et 2 controles routiers avec des agents qui n'ont pas l'air commode du tout avec notre chauffeur.

Un accueil des plus chaleureux, elle est au petit soin avec nous, la rue est calme...chez Benie, c'est un peu une guest house/restaurant. Ici, les gens passent le matin choper leur petit-déj avant d'aller au boulot, restent papoter en jouant aux cartes pour d'autres,  s'achètent des clopes à l'unité (3 pesos...sachant que 50 pesos en gros égal 1 euro...), les enfants viennent chercher une glace (mister freeze maison). Tu finis par te sentir un peu comme à la maison chez elle. D'origine Philippéenne, elle a construit sa vie en Angleterre, et est revenue s'occuper de sa mère ici. Très pratique pour discuter:-)  Elle fait tout elle même avec l'aide d'une voisine et d'un de ses fils. Ni une ni deux, j'en profite pour savoir si elle peut m'apprendre 2-3 trucs de cuisine...le RDV est pris pour le lendemain matin vers 5h...ouch...

Je vais passer plus de 4h en cuisine avec elle, à faire un peu la commise, pendant qu'elle me parle de la surpopulation des enfants aux Philippines, de l'école, de la politique folle de Duterte leur président etc...elle nous fera un listing des trucs sympas à faire aux Philippines, ainsi que quelques adresses. Je vois défiler les enfants en uniformes partant à 6h30 du matin, tandis que d'autres vont rester là dans la rue, le va-et-vient des tricycles qui pétaradent joyeusement, les livreurs qui restent discuter...les gens semblent curieux de savoir qui je suis. Après les casseroles, petit déj philippin avec trois bougies pour Pol : et oui, il a 30 ans aujourd'hui !

On se rendra vite compte qu'à Manille, il n'y a quasiment pas de touristes...les gens atterrissent pour repartir tout de suite vers des resorts en général. On se fait remarquer en se baladant : on me demande si mes dents ont été blanchies, les femmes me trouvent "pretty", on nous fait coucou de partout, l'agent du poste de contrôle si hostile à notre arrivée en taxi devient très souriant et nous fait un salut militaire à chaque passage, suivi d'un "how are you ?"...On prend les transports publics, à savoir les jeepneys laissées par les américains à la fin de la 2nde guerre mondiale. Elles sont toutes customisées, plus folles les unes que les autres : guirlandes lumineuses, peintures +/- criades, noms originaux...à chacun son style et sa façon de se faire remarquer.

Lors d'un de nos voyages, on vérifie notre chemin auprès du chauffeur, qui ne parle pas anglais...mais il veut vraiment nous parler mais ne connait que 2 mots,ce qui le fait rire et nous ne parlons pas le Tagalo, ce qui nous fait rire aussi. la traduction se fera avec une jeune écolière, car ici, tout ceux qui vont à l'école parlent très bien anglais. Le trajet se finira avec des aurevoirs très chaleureux !

Idem, lorsqu'on a voulu choper un bus pour Batangas : on demande notre chemin à une personne dans la jeepney : au final, la moitié du véhicule se mêle à la discussion, réflexion intense et collective. Au final, une fille descendra avec nous de la jeepney et nous conduira jusqu'au bus directement, après avoir demandé à une dizaine de chauffeurs lequel c'était.

Finalement, ici, c'est comme ça que ça marche un peu partout : quand tu poses une question, si le premier à qui tu la poses ne peut pas  te répondre, il demande à son voisin ou téléphone à une connaissance.

Au début, on était impressionné lors des changement de bus ou bateau : ça crie, on t'embarque, t'as du monde pour t'accueillir, un tricycle pour te choper...les 2 premières fois, tu ne comprends pas grand chose....après en fait, il n'y a rien de sorcier, les gens t'aident en fait, et ils sont obliger de crier vu le joyeux bordel ambiant. idem pour les klaxons : t'as beau ne pas faire toujours bien attention où tu marches, les chauffeurs le font pour toi, et te klaxonnent quand t'es sur leur chemin pour savoir si tu veux qu'ils te prennent.

Il faut bien 3-4 jours pour s'y faire. Au début, tes oreilles se sentent un peu agressées, au final, ça te facilite la vie !

Manille en soit n'est pas une ville passionnante, mais elle permet un bon premier contact avec les Philippines, les p'tites échoppes de popotte locale où Pol n'ose pas encore se lancer (mais perso, j'ai déjà goûté plein de trucs frits frits et refrits, mais super bons !), les premiers marchés aux odeurs si fortes que t'as la nausée en y pénétrant...

 

Notre chauffeur de jeepney qui fait tout son possible pour communiquer avec nous sans savoir parler anglais

Notre chauffeur de jeepney qui fait tout son possible pour communiquer avec nous sans savoir parler anglais

La nuit les néons sont de sortie !

La nuit les néons sont de sortie !

Après 2 jours à Manille, et des aurevoirs très chaleureux chez Benie, nous voilà en route pour les plages Philippéennes et notre premier resort, bien mérité suite à 38 jours de tente en Nouvelle-Zélande. Repos des voyageurs en perspective !

Les au-revoirs sont difficiles !Benie veut faire un selfie avec nous, alors on en fait un aussi pour vous la présenter ;-)
Les au-revoirs sont difficiles !Benie veut faire un selfie avec nous, alors on en fait un aussi pour vous la présenter ;-)

Les au-revoirs sont difficiles !Benie veut faire un selfie avec nous, alors on en fait un aussi pour vous la présenter ;-)

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